Combien de calories trouve-t-on dans les pâtes ?

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Les pâtes : un allié ou un défi pour notre équilibre alimentaire ?

Souvent associées à un apport calorique élevé, les pâtes peuvent néanmoins trouver toute leur place dans une alimentation équilibrée.

Les pâtes sont-elles caloriques ?

En plat principal, la portion de pâtes est d’environ 100 g crues (soit 250 g cuites), ce qui correspond à environ 360 kcal (ANSES – Table Ciqual). Cela reste un apport calorique raisonnable, représentant environ 15 à 18 % des besoins énergétiques quotidiens d’un adulte, fixés à 2000 kcal pour une femme et 2500 kcal pour un homme (EFSA, 2017 ; Santé publique France) [1].

Servies en accompagnement, les pâtes représentent en moyenne 60 g crues (soit 155 g cuites), ce qui correspond à environ 215 kcal.

Les pâtes sont une source importante de glucides complexes qui apportent une énergie progressive et favorisent la satiété. Elles contiennent également des protéines végétales (~12 g/100 g) ainsi que divers micronutriments (fer, magnésium, zinc), tout en étant pauvres en lipides [2].

L’essentiel est donc de composer une assiette équilibrée, en associant les pâtes à des légumes et à une source de protéines.

Les pâtes font-elles grossir ?

Les pâtes, en elles-mêmes, ne favorisent pas la prise de poids [3], surtout si elles sont cuites al dente. Cette méthode de cuisson permet aux glucides des pâtes d’être absorbés plus lentement par l’organisme, évitant ainsi un pic de glycémie [4]. En revanche, des pâtes trop cuites auront un indice glycémique plus élevé, ce qui entraîne une augmentation plus rapide du taux de sucre dans le sang [5].

Le PNNS recommande de privilégier les céréales complètes (pains, riz, pâtes…) pour augmenter les apports en fibres [6]. En pratique, les pâtes complètes apportent environ 9 g de fibres pour 100 g crus, contre 3 g pour les pâtes classiques [7]. Les fibres ralentissent la digestion, favorisant une sensation de satiété prolongée [8] et contribuent à la régulation du transit intestinal. De plus, elles aident à réduire les envies de grignotage.

Ainsi, les pâtes ne font pas grossir en elles-mêmes : en cœur de repas, accompagnées de légumes (50g), d’une source de protéines (50g) et savourées avec des ajouts comme le parmesan (20g) ou la crème (30g), elles trouvent facilement leur place dans une alimentation équilibrée.

Manger des pâtes tous les jours, est-ce une bonne idée ?

L’un des secrets d’une alimentation équilibrée est la diversité. Si on peut manger fréquemment des pâtes, il est intéressant de varier les produits céréaliers au sein de son alimentation pour bénéficier de leurs différents bienfaits.

Néanmoins, si vous êtes comme nous fans de pâtes vous pouvez adopter l’habitude italienne : servez-les en début de repas comme une entrée, accompagnées d’une sauce ! Et elaborez le reste de votre repas en conséquence : allégez votre assiette si vous vous êtes régalé de pâtes à la bolognaise ou carbonara, en privilégiant une protéine maigre (volaille, poisson) et en ajoutant des légumes, conformément aux recommandations du PNNS et de l’OMS , ou bien choisissez un plat de résistance plus consistant si vous avez commencé le repas avec une assiette de pâtes simplement accompagnées d’un filet d’huile d’olive ! Enfin, une astuce efficace pour gérer la faim et équilibrer la prise alimentaire est de commencer par manger des aliments riches en fibres [9]. En effet, les fibres, présentes notamment dans les légumes, occupent de l’espace dans l’estomac tout en apportant peu de calories. Cela permet de calmer la faim tout en ralentissant l’absorption des sucres dans le sang. D’autre part, les pâtes, avec leur densité calorique moyenne après cuisson (environ 130 kcal/100 g, ANSES – Ciqual), prennent plus de temps à être digérées, ce qui favorise un sentiment de satiété durable. En combinant ces deux types d’aliments, vous optimisez la gestion de votre apport calorique tout en équilibrant votre alimentation.

Je fais attention à mon alimentation : les pâtes, c’est possible ?

Les pâtes s’intègrent dans une alimentation équilibrée : cuites al dente, consommées en portions adaptées et surtout avec des accompagnements équilibrés et variés. Exit l’excès de crème ou d’huile : on privilégie les spaghettis alle vongole (aux palourdes) , sauce provençale, tomates et basilic… Des recettes à la fois savoureuses et plus légères en matières grasses. Là encore, veillez à la cuisson pour conserver un index glycémique bas. Enfin, leur capacité à bien rassasier permet de mieux gérer sa faim entre les repas, tout en conservant le plaisir d’un repas équilibré.

Les pâtes et le sport, mythe ou réalité ?

Avec leurs glucides complexes, les pâtes sont réputées pour être l’aliment de choix du sportif ; mais vaut-il mieux les consommer avant l’effort, pour l’énergie, ou bien après, pour la récupération ? La réponse est… LES DEUX !

Un repas riche en glucides (comme un plat de pâtes) consommé avant l’effort permet de maximiser les réserves de glycogène musculaire, offrant ainsi une énergie de qualité et durable, favorable à un effort constant [10] !  Enfin, faciles à préparer les pâtes constituent une excellente source de glucides permettant de reconstituer rapidement les réserves de glycogène musculaire, favorisant ainsi une meilleure récupération [11].

La cuisson al dente est vraiment la cuisson à privilégier pour profiter des sucres lents des pâtes. C’est aussi comme cela qu’elles sont les meilleures ! La durée de la cuisson varie selon le type de pâte ; pour réussir vos pâtes à tous les coups, suivez les indications du paquet. Et pour être certain d’obtenir les fameuses pâtes avec une cuisson « al dente », réduisez d’une petite minute le temps de cuisson indiqué sur le paquet. Bon appétit !

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Nos idées recettes

[1] ANSES – Table Ciqual, composition nutritionnelle des pâtes alimentaires : https://ciqual.anses.fr/  et EFSA (2017) – Dietary Reference Values for energy: https://doi.org/10.2903/j.efsa.2017.4786

[2] ANSES. Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual 2020. Disponible sur : https://ciqual.anses.fr/ + Scazzina F, Del Rio D, Pellegrini N, Brighenti F. The effect of pasta in the context of a low-glycemic diet. Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2010;20(9):615-23. doi:10.1016/j.numecd.2010.03.012  + Augustin LS, Kendall CW, Jenkins DJ, Willett WC, Astrup A, Barclay AW, et al. Glycemic index, glycemic load and glycemic response: An International Scientific Consensus Summit from the International Carbohydrate Quality Consortium (ICQC). Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2015;25(9):795-815. doi:10.1016/j.numecd.2015.05.005

[3] BMJ Open – Étude sur index glycémique et métabolisme https://bmjopen.bmj.com/content/8/3/e019438?

[4] Ouvrage sur l’état de l’amidon après cuisson des pâtes https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=xPGGEAAAQBAJ&oi=fnd&pg=PT8&dq=cuisson+al+dente+des+pâtes+et+état+de+l%27amidon&ots=on0sBzcx0K&sig=hJY8LP1mAMtrm4n1eUcmOe_Rd3I&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

[5] ScienceDirect – Étude 2024 sur amidon et IG https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0144861724004995

[6] Ministère des Solidarités et de la Santé. Programme national nutrition santé 2019-2023 – Dossier de presse. 2019. Disponible sur : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/dossier_de_presse-9.pdf

[7] ANSES. Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual 2020. Disponible sur : https://ciqual.anses.fr/

[8] Augustin, L. S., Kendall, C. W. C., Jenkins, D. J. A., Willett, W. C., Astrup, A., Barclay, A. W., et al. (2015). Glycemic index, glycemic load and glycemic response: An International Scientific Consensus Summit from the International Carbohydrate Quality Consortium (ICQC). Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases, 25(9), 795-815. https://doi.org/10.1016/j.numecd.2015.05.005

[9] Ouvrage sur cuisson et amidon https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=qR1DUd8aU-wC&oi=fnd&pg=PA9&dq=cuisson+al+dente+:+assimiation+plus+lente+des+glucides&ots=HThPUNrDuG&sig=wn42DVl6lb6rGxwIzKdKigj2Fzs&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

[10] Hargreaves M, Hawley JA, Jeukendrup A. Pre-exercise carbohydrate and fat ingestion: effects on metabolism and performance. Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2003;13(1):1-19. doi:10.1123/ijsnem.13.1.1

[11] Jentjens RL, Jeukendrup AE. Determinants of post-exercise glycogen synthesis during short-term recovery. Sports Med. 2003;33(2):117-44. doi:10.2165/00007256-200333020-00004 / https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12612226/ et https://glycemicindex.com/2021/07/starch-lingo-rapidly-digested-starch-resistant-starch-and-slowly-digested-starch/ / https://www.clubcardiosport.com/sites/www.clubcardiosport.com/files/field/fichier/article/NUTRITION_ET_PERFORMANCE_SPORTIVE.pdf